Parfois on a envie de laisser filer le passé, on ne veut pas le sentir sans arrêt derrière soi, prêt à nous taper sur l'épaule pour nous rappeler ce que vous préfèreriez oublier.
Lisa Unger.
Parfois on a envie de laisser filer le passé, on ne veut pas le sentir sans arrêt derrière soi, prêt à nous taper sur l'épaule pour nous rappeler ce que vous préfèreriez oublier.
Lisa Unger.
Otto Rahn
et
le Catharisme. (2)
Il y a pourtant dans les faits et gestes d'Otto Rahn quelque chose qui ne "colle" pas du tout ! il suffit de lire et...
On est certain qu'il est allé à Rennes-le Château, mais on n'en trouve aucune trace dans les ouvrages publiés.
Les habitants de Rennes-le-château l'ont formellement reconnu, ils ont affirmé qu'il était très ami avec Marie Désarnaud, la servante de l'abbé Saunières.
C'est certain, il est venu plusieurs fois et il a même acheté des "objets" et des "documents" ... pas de traces .... disparus... envolés ... les documents et les objets ... les a-t-il remis à Himmler ?
Himmler lui a-t-il défendu d'en parler dans ses livres ?
Le livre non édité, a-t-il été interdit parce qu'Otto avait écrit ce qui était défendu ?
Avait-il gardé des écrits chez lui ?
La vérité sera très difficile à savoir sur ces points-là !
Du côté des nazis, il ne faut pas attendre "une vérité" ce serait "leur vérité" et après la mort choquante de son fils la mère d'Otto a brûlé tous les documents amassés par son fils !
Rennes-le-Château était un lieu supposé être une piste pour le Graal-Pierre et il aurait été logique qu'Otto Rahn mentionne le nom de l'ancienne cité de Rhédae, Rédésium sous Charlemagne.
Rahn devait savoir beaucoup plus de choses que ce qu'il a choisi de raconter dans ses publications !
Pourquoi pas une seule allusion à rennes-le-Château ?
Lui aurait-on interdit d'en parler ?
Ou au contraire, aurait-il choisi volontairement de ne pas en parler et c'est qui aurait entraîné sa disgrâce ?
Lors de nombreux échanges et bavardages avec Marie Désarnaud, on ne peut que supposer qu'il a eu accès à des faits inconnus de tous, ce qui donne bien des regrets sachant que sa mère a tout détruit !
Après sa faillite hôtelière, il est revenu en Allemagne, avant de partir il avait écrit une lettre confidentielle adressée à Wiligut, dans ce courrier il disait qu'il avait eu des grandes surprises durant les dernières semaines.
cette lettre est au musée de Wewelsburg avec la mention "confidentiel"
Il écrivait : (juste un petit passage)
"Puisque dans mes constatations, il s'agit de plusieurs années de travail pour ma part, j'ai été silencieux jusqu'ici.
Je voudrais rester ainsi pour l'instant et obtenir seulement un entretien concernant mes découvertes matérielles.
Je vous demande toutefois de ne parler à personne de ce que je voudrais vous confier oralement avant la parution de mon livre "Montsalvatge et Golgotha" exception faite du commandant de la SS."
La rencontre a bien eu lieu le soir même.
Ce que Rahn a pu confier, on n'en sait rien du tout.
Mais .... ce qu'on sait c'est que livre n'a pas été publié et le manuscrit a toujours été introuvable !
Dans cette même lettre, il avait demandé à visiter différents sites en Bavière, à la Hesse et au Westerwald.
On suppose qu'il y est allé et qu'il a fait un rapport au physicien Alfred Schmid ? mais aucune trace là non plus !
A partir de là ... Otto Rahn est tenu à l'écart de toutes recherches !
Plusieurs missions du "Bureau des recherches des ancêtres et héritiers" sont venues dans le Midi, les envoyés ont même rencontré Marie Désarnaud ... apparemment pas avec le même succès qu'Otto Rahn !
Otto Rahn
et
le Catharisme. (1)
Ecrivain et archéologue allemand né en 1904 et décédé en 1939.
Dès son enfance, il est passionné par les mythes et les épopées germaniques.
Il ne reconnaissait pas ce christianisme, dans lequel il a pourtant grandi... alors, il s'est rapproché un peu plus chaque jour des traditions païennes, persuadé que ses ancêtres étaient païens et ses propres dieux hérétiques !
Il a fait ses études dans un collège et en 1922, il a commencé des études de droit...
Il s'intéressait aux troubadours comme Guyot de Provins, aux trouvères et aux minnesingers (minnesang) comme Wolfram von Eschenbach.
En 1930, il s'est installé dans le Razès (vers Rennes-le-Château - dans l'Aude) pour étudier l'histoire du Catharisme et ses recherches l'ont mené à Montségur, un château qui avait été identifié comme étant le château du Graal dans le récit de Parzifal
Avec le soutien de la Comtesse Pujol et de son chauffeur, il a visité les sites les plus importants du Catharisme, il a raconté son parcours dans "Croisade contre le Graal - L'histoire des Albigeois"
Pour écrire ce livre, il s'est installé à Ussat-les-Bains (Ariège) et pour pouvoir vivre il a racheté l'Hôtel des Marronniers, cet achat a été un fiasco, il a accumulé des dettes qu'il remboursait avec les avances de son éditeur allemand.
Quand il a quitté cet endroit, il n'y est jamais revenu.
Otto Rahn a mené plusieurs expéditions en Ariège, il espérait trouver les origines de la légende de Parzifal de Wolfram von Eschenbach et il pensait qu'il pourrait récupérer le Graal, symbole païen.
Il a rencontré Antonin Gadal, Maurice Magre, Déodat Roché et la comtesse de Pujol-Murat.
(Gadal - Magre - Roché)
Son premier ouvrage n'a pas eu un très grand succès, mais .... il a attiré l'attention d'Himmler, un grand passionné depuis toujours par tout ce qui touchait à l'ésotérique.
Otto Rahn est entré dans la Schutzstaffel (SS) comme archéologue pour pouvoir effectuer des recherches sur le Catharisme.
Il a ensuite été incorporé directement à l'etat Major d'Himmler où il a rencontré Karl Wolf, adjudant et "sacré personnage" .
Il a aussi connu Karl Maria Wiligut qui travaillait sur les "forces psychologiques des souvenances cellulaires" (?)
Wiligut était le mentor secret d'Hitler, il était surnommé le "Raspoutine d'Himmler".
Il a écrit "Le secret des runes de Seyfried" et "le roi secret", il a surtout été l'inventeur de tous les signes extérieurs païens du nazisme, il me semble être un homme mystérieux à souhait, j'aurais sans doute redouté le rencontrer.
Otto Rahn a progressé rapidement dans la hiérarchie, pour arriver au grade d'obersturmführer.
En 1939, il a été dénoncé pour homosexualité.
Il a démissionné.
Adhémar de Chabannes, le chroniqueur de cette époque, raconte que vers 1010/1020, une nouvelle hérésie, tout à fait comparable au Catharisme, s'était "répandue", propagée par un périgourdin, et serait arrivée jusqu'à Orléans.
A cause de la propagation de cette hérésie, dix chanoines ont été brûlés vifs en 1022.
Parallèlement à cette action religieuse, un moine périgourdin, lui aussi, s'est adressé à toute la chrétienté, dénonçant cette hérésie nouvelle.
On retrouve leurs traces à Peyrillac, Chancelade (Nord de Périgueux), Périgueux, Bergerac (Sud de Périgueux), Fénelon avec une "maison Cathare" (Sud-Est de Sarlat), Cadouin (entre Sarlat et Bergerac), Boschaud avec deux Abbayes ( au Nord de Chancelade).
Raymond de Castelnaud, évêque de Périgueux a été destitué pour avoir fait preuve de complaisance envers les Cathares.
Simon de Montfort a amené la Croisade à Sarlat et autour de Sarlat de 1209 à 1215 .
- Sarlat en 1209.
- A Biron, le plus éloigné au Sud en 1211/1212.
- Au Sud de Sarlat, Domme, Montfort et Beynac en 1214 puis Castelnaud en 1214/1215.
Dans cette contrée, la Croisade a pris des allures de duel entre Bernard de Casnac ( ou Cazenac) et Simon de Montfort.
Ils ont rivalisé de cruauté.
L'un n'ayant rien à envier à l'autre ! deux sanguinaires de la pire espèce.
Un bien grand groupe de malfaisants si on y ajoute la sadique Alix de Turenne et quelques routiers avec leur chef Martin d'Algaïs tout aussi féroce.
On est jeune qu'une seule fois et on s'en souvient toute sa vie.
Guillaume Musso.
Les derniers Cathares.
Les "hérésies" ont commencé très sérieusement du Xème au XIIème siécle, avec les Bogomiles en Bulgarie, en Serbie, en Bosnie et en Herzégovine.
Le bogomilisme était une religion identique au Catharisme avec quelques petites différences tout de même, les Bogomiles ont eu aussi à subir des croisades et l'inquisition lancées par Innocent III, Honorius III et Grégoire IX.
Les Bogomiles ont longtemps résisté, un peu protégés par les luttes entre les catholiques, les orthodoxes et les musulmans.
Au concile de Saint Félix en 1167, les religieux savaient qu'il y avait 5 évêchés bogomiles en Orient.
Pendant 2 siècles et demi, le Bogomilisme a été la religion officielle de la Bosnie Herzégovine.
C'est une invasion turque du XVème siècle qui a mis fin à la religion bogomile, il semblerait que ces bogomiles se soient rendus et convertis très facilement.
Certains expliquent que l'Islam leur a semblé une religion plus tolérante que le Catholicisme parce qu'il n'y a pas d'objets d'adoration (croix ou images païennes)
Les derniers bogomiles, ceux qui refusaient de se convertir se sont réfugiés dans les vallées sauvages de laHaute-Herzégovine pour fuir l'inquisition, ils ont résisté fièrement et longuement, mais ils ont fini par se convertir.
Comment le Catharisme a-t-il pu se "dissoudre" dans l'Islam ?
Au XIXème siècle, des journalistes ont ramené de bien curieux témoignages, ils ont vu des musulmans bosniaques (pas si musulmans que ça !) qui lisaient le Nouveau Testament et qui "identifiaient" Mahomet au Paraclet (Saint Esprit annoncé par Saint Jean)
Ces bosniaques buvaient du vin et avaient conservé des rites bogomiles et catholiques, mais ils rejetaient la croix.
Ils racontent aussi que durant les rites familiaux, ils disaient encore des prières carrément bogomiles.
Tout a dû changer depuis ...
Etaient-ils en présence des dernières braises
du Bogomilisme ?
du Catharisme ?
L'argent ne fait pas le bonheur, mais le bonheur se paie.
Grégoire Delacourt.
Les hérétiques
de
l'Italie.
Les Cathares et les Patarins (cathares italiens) sont nombreux en Italie au XIIème siècle.
C'est un pays où les Guelfes les partisan du Pape et les Gibelins les partisans de l'empereur d'Allemagne (Allemagne d'aujourd'hui bien entendu!) se font la guerre, il va sans dire que l'empereur d'Allemagne soutient tout ce qui peut nuire au Pape, il protège farouchement "ses" hérétiques.
Après le traité de Meaux et la chute de Montségur, les cathares ont trouvé refuge en Italie où les hérétiques sont très bien implantés, la répression sera féroce même si elle arrive tardivement pour des raisons politiques.
Le premier bûcher ce sera celui de Florence en 1200.
En 1237, le nord de l'Italie devient possession de l'empereur pour une trentaine d'années et une église d'exil va naître, les hérétiques vont vivre en paix.
Les Patarins sont en relation avec les Cathares du Midi et des expéditions sont organisées, on pourrait presque parler d'un réseau de "passeurs".
La répression de la papauté va être terrible et cruelle !
Des bûchers s'élèvent les uns après les autres à Milan, à Vérone, à Florence, à Padoue à Crémone .... et encore... encore...
Les rescapés de cette ignominie vont se réfugier à Simione, une forteresse sur le lac de Garde jusqu'à ce qu'une armée prenne ce fort.
(Lac de Garde et Simione)
Tous sont faits prisonniers et brûlés vifs dans les arènes de Vérone.
Les cathares du Midi qui ont pu échapper aux bûchers ont pu revenir chez eux.
(Sceau du comte de Toulouse)
Avec une violence incroyable les derniers hérétiques d'Italie ont été exécutés à Bologne et au Val-d'Arno en 1320.
Les églises cathares d'Italie ont été anéanties avec une très grande violence par les exécutants de la papauté.
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