Friedrich HEGEL. (1)
1770/1831
Un philosophe intéressant avec une doctrine qui touche à tous les domaines.
Je connaissais très peu de travaux de cet auteur jusqu'à ce que je tombe (il y a quelques années) sur un article disant de lui qu'il était l'Aristote des temps modernes!
Il est né en 1770, son père était chef de la chancellerie de Stuttgart.
Il a fait des études en latin, en hébreu en mathématiques et en physique.
Ensuite il a fait des études de théologie au "Stiff", un séminaire protestant de Tübingen.
Il a d'abord été enthousiasmé par les idées de la Révolution française puis il en a tiré les conséquences de l'acquisition d'une liberté trop "absolue".
En 1790, il devient "Maître de philosophie" et il renonce à devenir pasteur.
De 1793 à 1796, il a été précepteur à Berne dans une famille aristocratique, il en a profité pour "penser à la vie"
Il a ensuite été (encore) précepteur, puis professeur de philosophie.
Il est mort en 1831 au cours de l'épidémie européenne de choléra.
Il a vécu à l'époque de notre Révolution durant laquelle s'est imposée au monde la réalité du "peuple".
Les violences exercées par les révolutionnaires français lui ont donné l'impression d'une erreur, d'une dérive du Siècle des Lumières.
Comme lui, la plupart des allemands pensaient que les français avaient rompu avec leurs racines historiques, alors qu'eux étaient restés proches de leurs origines où pouvait reposer l'espoir de l'humanité.
Une attitude anti-française, une réaction à l'impérialisme de la raison parce que la subjectivité créatrice va au-delà des possibilités de la raison.
Hegel a tiré ses accents les plus profonds du romantisme en les soumettant quand même à une vision différente de celle des romantiques, s'opposant aux pouvoirs excessifs de la raison parce que le romantisme allemand voulait restaurer les droits du sentiment et la puissance du sacré.
Hegel a bien fait la synthèse de son temps.
Pour lui, les forces profondes de l'humanité ne peuvent être ni les décisions de l'individu empirique selon l'intuition romantique, ni celles de la froide raison selon la philosophie critique.
L'histoire était pour lui un mouvement spirituel, une manifestation de la raison, conçue comme un précepte divin auquel les hommes tentent de se conformer, inconsciemment ou non.
Il pensait que pour arriver à ses fins, la raison gouvernait et utilisait les passions individuelles.