25 octobre 2012
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Le consolamentum.
Le consolament est pour les Cathares, "le très Saint Baptême Spirituel de Jésus Christ".
Il remplace tous les sacrements de l'Eglise Romaine.
- "Dieu est bon, toutes les âmes seront sauvées grâce à l'Imposition des mains conférant l'Esprit saint"-
Un Baptême... Une Frontière...
Plusieurs générations d'historiens ont pensé qu'une mystérieuse filiation aurait pu se transmettre de Manichéens en Pauliciens, de Pauliciens en Bogomiles ou de Bogomiles en Cathares occidentaux.
Ces chrétiens dissidents sont sans aucun doute à classer dans des "églises soeurs", à cause de leurs rituels, de leur sacrement de baptême, de leurs pratiques écclésiales et de leur vision commune du Monde et de son Salut.
Ces chrétiens étaient appelés Cathares en Allemagne, Piphles en grèce, Phoundagiates en Asie Mineure, Albigeois dans notre Midi...
Il faudrait sans doute pouvoir admettre que toutes ces communautés n'étaient qu'un même mouvement religieux.
Chez les Cathares, il y avait à la tête de chaque Eglise un évêque gestionnaire doté du pouvoir d'ordination.
Il était entouré d'un Fils mineur et d'un Fils majeur (futur évêque).
Ensuite il y avait les Diacres, prédicateurs chargés de s'occuper des Maisons Chrétiennes où vivaient les fidèles qui travaillaient pour vivre.
Chaque communauté était dirigée par un ancien et ce sont ces fidèles qui formaient le groupe le plus important.
Les chrétiens cathares n'étaient pas superstitieux, ils ne croyaient pas aux miracles, aux reliques ou à l'intercession des saints...
Ils croyaient seulement au Baptême (consolamentum) de l'esprit avec l'imposition des mains parce qu'il sauvait leur âme en "faisant une bonne fin" les derniers jours venus.
Ces hérétiques étaient des chrétiens, seulement des chrétiens, plutôt ordinaires et un peu archaïques, voire "puristes".
Leur espérance et leur foi n'étaient pas figées dans un dogme même si leur rigueur conservatrice au sens traditionnel, s'opposait farouchement à l'église qui avait le pouvoir dans ce Monde et en renvoyant à la face de ce Monde la parole du Christ et des Evangiles :
"Le royaume de Dieu n'est pas de ce Monde"
Le Royaume de Dieu n'était pas de ce Monde! et ce Monde visible était celui dont Satan était le Prince.
-"Délivrez-nous du Mal"-
prenait alors toute sa signification pour celui qui s'engageait dans cette vie religieuse en recevant l'ordination des mains de la communauté de ces Chrétiens.
Les Cathares, Bons Hommes ou Bonnes Femmes, Frères ou Soeurs pouvaient transmettre le Consolamentum qu'ils avaient reçu, mais seulement aux adultes qui le demandaient, ils ne le transmettaient jamais aux enfants trop jeunes (présumés non doués de la Raison nécessaire)
Cette hiérarchie épiscopale et le Consolament font toute la spécificité du Catharisme qui a permis d'identifier les religieux et les religieuses de cette église hérétique et dissidente.
Les 4 évêchés Cathares implantaient paisiblement leurs Maisons religieuses à l'abri des bourgades fortifiées dont les Seigneurs et co-seigneurs (les Dames en tête) protégeaient (ou adoptaient) ouvertement cet ordre chrétien qui refusait dîmes, révérences à Rome et était réputé pour avoir le "grand pouvoir" de sauver les âmes.
Le réformisme chrétien du moment appelé Catharisme se présentait comme une pratique religieuse, une volonté de conformité au modèle de vie des apôtres, un idéal de retour aux sources de l'Eglise Primitive.
Cette église Cathare voulait représenter la "vraie église" des apôtres, elle respectait 3 rituels et 2 traités en latin et en occitan.
Elle prônait la fidélité absolue aux préceptes de l'Evangile à l'exclusion de toutes les inventions postérieures à la papauté que ce soit en matière de dogmes, de liturgie ou de sacrements.