23 octobre 2012
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Une église dissidente
Le Catharisme et les Cathares.
C'est l'apparition d'une "hérésie médiévale" à partir de l'An Mil.
Incontestablement, au Moyen Age, l'Eglise était la clé de voûte de la société, son emprise idéologique, morale temporelle et autoritaire sur les catholiques était d'une ampleur difficilement imaginable de nos jours.
Sans en connaître la véritable portée, on a tendance à considérer que ce système de religion médiéval dissident, était une sorte de courant religieux qui se serait brutalement réveillé à l'aube des temps modernes...
Impensable ! en plein Moyen Age, une église dissidente a osé affronter l'Eglise officielle, allant jusqu'à s'affirmer comme modèle Romain et se désigner comme la seule représentante de la Vraie Eglise du Christ et de ses Apôtres.
Dans les années 1950, les historiens pensaient naïvement avoir "résolu" le Catharisme sous le titre de "Néo-manichéisme médiéval" et bien des personnes en sont restées à cette image héritée de la propagande anti-hérétique du XIIIème siècle, image plus que discutable...
Grâce à la recherche historique du XXème siècle, on accorde maintenant un caractère chrétien et médiéval aux Eglises des Bons Hommes occitans, italiens ou bosniaques.
On étudie "l'hérésie" comme un phénomène interne au christianisme, un phénomène que l'Eglise Romaine a utilisé de manière éhontée pour justifier des prétentions à dominer le Monde.
Avec l'arrivée de l'An Mil et les signes annonciateurs de la fin des temps sur lesquels s'interrogeait toute la chrétienté, le pouvoir religieux a trouvé bien commode de dénoncer les hérétiques au même titre que les comètes, les incendies et tout autre phénomène dévastateur...
Pourtant ces dissidents représentaient une conscience réformatrice chrétienne, la plus absolue et la plus exigeante, sans grand danger, sauf peut-être pour le luxe dans lequel vivaient les ecclésiastiques.
Les premiers moines et chanoines qui avaient rompu avec Rome, furent jugés hérétiques, condamnés et brûlés vifs sur l'ordre de Robert le Pieux.
Le Catharisme était en marche...
Les Cathares rejetaient les sacrements de l'Eglise romaine et ils privélégiaient le Nouveau Testament (par rapport à l'Ancien). Pour le salut de leur âme, ils pratiquaient le baptême spirituel par imposition des mains.
Un hérétique n'existait que s'il était dénoncé, quand il était toléré, c'était un chrétien sans histoire.
Durant l'An Mil, des bûchers se sont élevés un peu partout.
Les chroniqueurs d'église de l'époque écrivaient que l'hérésie était "diffuse" mais présente dans toute l'Europe.
L'appellation "cathare" est venue de Rhénanie et c'est un terme qui a connu un grand succès... posthume.
L'appellation "cathare" est venue de Rhénanie et c'est un terme qui a connu un grand succès... posthume.
C'est une expression qui se voulait injurieuse, une sorte de jeu de mots pour les érudits.
Elle est attribuée au clerc Eckbert de Schönau, elle mêle l'étymologie grecque qui évoque le "pur" au populaire "chatiste", le sorcier du chat.
Par contre, les Cathares, ne se donnaient jamais d'autres noms que "chrétiens" ou "apôtres" et les fidèles étaient appelés "Bons Hommes" et "Bonnes Femmes", ils deviennent des "Parfaits" et des "Parfaites".
Par contre, les Cathares, ne se donnaient jamais d'autres noms que "chrétiens" ou "apôtres" et les fidèles étaient appelés "Bons Hommes" et "Bonnes Femmes", ils deviennent des "Parfaits" et des "Parfaites".