11 février 2013
1
11
/02
/février
/2013
00:15
Socrate
et les Sophistes.
Les Sophistes ou "les maîtres de sagesse" étaient des professeurs d'éloquence, maîtres en rhétorique et en philosophie.
Ils allaient de ville en ville, en se faisant payer pour enseigner l'art de parler en public en donnant aux élèves les moyens de l'emporter sur son interlocuteur.
C'était un art très utile dans la démocratie grecque où les "charges" étaient attribuées à ceux qui savaient le mieux "persuader".
Les Sophistes se faisaient payer très cher pour apprendre à soutenir une thèse avec brio, ils disaient que si on peut prouver une chose, on peut aussi prouver son contraire, pour eux "rien n'est stable"
Si tout est vrai.... alors rien n'est vrai...
On retrouve le relativisme des Sophistes dans
- la pensée du droit... naturel ou conventionnel....
- la philosophie morale... les valeurs morales n'existent pas par nature...
- la religion est une invention humaine...
- la théorie de la connaissance... le scepticisme...
Les Sophistes naviguaient du nihilisme au pessimisme et ils ont fini par être détestés, le nom de Sophiste était donné à tous les raisonneurs, aux charlatans cyniques sans morale qui voulaient toujours avoir raison.
Socrate avait suivi leur enseignement et il s'en est éloigné, comme l'a raconté Platon...
C'est surtout parce qu'il ne répondait pas aux critères de beauté du moment qu'il a pu faire faire la différence entre l'être et le paraître.
Il s'est dressé contre les Sophistes en piquant, en provoquant ... il voulait les rabaisser!
Il n'a jamais eu d'école lui appartenant et pourtant il était devenu le personnage central de toute une génération.
Socrate partait d'un fait connu, un fait que chacun croyait savoir et il questionnait au gré de ses impulsions parce qu'il avait foi dans la force du dialogue et de la discussion.
Il ne communiquait pas une manière ... sa manière... il voulait faire surgir la vérité dans les consciences... (pas les Sophistes!)
Il espérait "accoucher" son interlocuteur en partant du particulier, allant vers le général, l'universel, faisant établir une preuve que par ce travail chacun pouvait arriver à trouver ce qu'il a au fond de lui, alors que les Sophistes parlaient avant les autres qui copiaient ou imitaient....
Pour Socrate, il y avait avant tout la vertu et la dignité de l'homme.
Il pensait qu'il valait mieux subir une injustice plutôt que la commettre!
Il pensait aussi que personne ne fait du mal volontairement (?) l'homme se trompe... c'est tout!
Pour ce philosophe, la vertu devait conduire au bonheur, ce bonheur simple qui se suffit à lui-même par le courage, la tempérance, la justice, la piété et la sagesse.
Socrate est le philosophe-charnière qui a ouvert la voie à la philosophie occidentale.