27 juillet 2012
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L'étrange comportement de Sirius.
Sirius est une étoile 26 fois plus brillante que le Soleil.
Il existe beaucoup d'étoiles qui sont 1 million de fois plus brillantes que le Soleil.
Sirius a fait l'objet de nombreuses observations et son déplacement a été rapidement déterminé.
En 1834, Friedrich W. Bessel "a supposé" que l'orbite de Sirius n'avait pas une trajectoire rectiligne, mais qu'elle suivait une ligne sinueuse !
Il a essayé d'expliquer cette anomalie en voulant faire admettre qu'il s'agissait peut-être d'une étoile double et que "l'autre" étoile la perturbait et la faisait dévier de sa trajectoire.
(A noter que déjà, cette étoile était soupçonnée d'être double et carrément "reconnue" comme telle dans le Coran)
17 ans plus tard, Peters a voulu en apporter la preuve et il a essayé de calculer ce que pouvait être la trajectoire de l'étoile perturbatrice (habituellement appelée SiriusB) et il est arrivé à déterminer que c'était un couple d'étoiles dont la période était de 50 ans et une petite surprise à la clé, la masse de SiriusB aurait une masse équivalente à celle du Soleil !
Un résultat difficile à admettre !
Avec une telle masse et une distance relativement faible (universellement parlant) cette étoile devait forcément être visible à un moment ou à un autre, surtout avec les télescopes! or, SiriusB n'apparaissait nulle part !
Certains ont supposé que c'était peut-être un astre froid et sans éclat...
Mais...
En 1862, Alvan Clark, un opticien qui faisait l'essai de la lunette la plus puissante du moment, a aperçu un très faible point lumineux près de Sirius et vérifications faites, SiriusB se trouvait juste là où elle devait être dans les calculs de Peters !
Plus tard, W. S Adams a examiné le spectre de SiriusB et il a constaté qu'il s'agissait d'une étoile blanche d'une température de 8 000°
Toutes ces observations étaient tout de même déconcertantes et SiriusB a passionné un très grand nombre d'astronomes.
Les conclusions se rejoignent toutes.
SiriusB a une taille semblable à la planète Pluton avec une densité 70000 fois supérieure à celle de l'eau.
Un nombre tellement extraordinaire et tellement inexplicable avec "nos mesures terrestres" qu'il a fallu édifier une théorie physique sur l'état de la matière dans ce genre d'étoiles qu'on appelle désormais les naines blanches.
Quand une étoile n'explose pas à la fin de sa vie, elle se refroidit et la force de gravité comprime l'étoile jusqu'à une densité sans aucune comparaison à l'échelle terrestre.
Les atomes sont "écrasés" et sous l'effet du refroidissement, le gaz stellaire devient "élastique", la pression équilibre les forces attractives et la compression s'arrêtent : on a maintenant "une naine blanche"
Ces étoiles émettent une lumière blanche et mettent des dizaines de millions d'années pour se refroidir...
Ces phénomènes, ces phases-là, sont valables seulement pour les étoiles dont la masse est plus ou moins voisine de celle du Soleil.